Ce
site est dédié à cette grande oubliée qu'est la région des Aurès (pays
chaoui d'Algérie) fief de la Kahina, Massinissa, Jugurtha et des grandes
figures de notre histoire numide. Cette Aurès qui a donné tant de ses
valeureux enfants pour que vive l'Algérie libre et indépendante!
L'Aurès,
cette région authentique et ancestrale si riche et si méconnue mérite
ici un hommage particulier !
Car, ignorance et méconnaissance sont entretenues par les uns, volontairement
encouragées par d'autres…
Mais que leur a-t-on donc fait à tous ?
En effet, que l'on agisse ou que l'on se taise, les Aurès (plutôt les
Chaouis) sont constamment interpellés, provoqués…
" Pourquoi ne vous joignez-vous pas à notre combat..." demandent les uns
" Méfiez-vous d'être utilisés comme de simples faire valoir … ", préviennent
les autres !
Comme si nous étions assez sots pour réclamer des cannes ou des tuteurs,
ou assez stupides pour servir d'appoints et de supplétifs à d'autres…
!
Mais tous s'entendent pour nous accuser, au travers du fameux et haïssables
BTS, d'être la cause de tous les maux algériens ! Rien que ça !
Alors que ce triangle des Bermudes qu'est le BTS fut créé de toute pièce
par ceux-là même qui s'en servent tout en le dénonçant ; ils ne le mettent
en exergue que pour mieux en profiter, à l'abri comme tous les lâches
!
Ainsi en est-il de ce triste sire qui en appelle en ces termes au chef
de l'État (Bouteflika) : " … maintenant que l'hypothèque du BTS est levée,
que le verrou chaoui a sauté… " !
N'est-ce-pas tout un programme…
Ou bien certaines radios dites communautaire sur la place de Paris qui
méprisent le chaoui par son exclusion pure et simple au point de "redessiner"
leur carte de l'Algérie typique à leurs lignes éditoriales particulièrement
partisanes et de ce fait participent à répandre sournoisement leur optique
du BTS !!
NON! on ne tendra pas l'autre joue ! basta!
Ces hillaliens qui utilisent le sigle BTS pour camoufler leurs turpides,
les crimes des vrais prédateurs, vandales et autres criminels de l'Algérie
qui sont loin d'être uniquement et seulement originaires du BTS…
Combien y a t-il de sites nord africains et algériens en particulier à
l'étranger ?
Des centaine, peut-être même des milliers ; il n'a jamais été demandé
quoi que ce soit à aucun d'eux ; comme nous semble-t-il ne leur a été
reprochée leur existence… leurs orientations, leurs combats…
A nous, si ! Une semaine à peine après le lancement de notre site, qui
n'est qu'à ses débuts, et encore est-il en cours de construction, et déjà
les uns veulent nous empêcher d'exister et les autres d'exiger des mises
au point et des rectifications, comme si l'histoire et le patrimoine algérien,
et chaoui en particulier, étaient leur propriété ou leur exclusivité (une
marque déposée en somme !).
Ce serait risible car tellement grotesque et ridicule, malheureusement
cela révèle une mentalité et recèle de potentielles dangerosités.
Mais, comme disent soi-disant les "Arabes ", les chiens aboient, la caravane
passe !
Notre site est ouvert aux Aurès, aux Chaouis, aux solidarités, à tous
les Algériens mais à l'exclusion des haines, des racismes, des intégrismes
cultuels, culturels et totalitaires et autres islamo-fascismes verts…
L'essentiel pour nous est de participer au combat pour l'instauration
de la démocratie, de la liberté, du droit comme à celui de la restauration
de notre identité dans la richesse de sa diversité et de ses particularismes…
Ammar & Abderrahmane.
Citations:
"THIKLI
GHER ZDATH..AMETTANET ICHT NETTETH"
("Aller
toujours de l'avant, on ne meurt qu'une fois" KAHINA)
"Nahnou
Min Kimami el Awressi, lasna mine Najdine Aw Halabine. Ajdadouna
Amazigoune
wa lam yakounou thata yawmine mine el arabi."
Pour
les connaisseurs en arabe littéraire. Souvenir pour certains.
A
la fin des années 70, on scandait déjà ceci dans les rues
de Batna face à l'arabisation rampante !
Raisons en faveur d'un site amazigh spécifiquement "
chaoui "
:
Il est évident que le drame algérien trouve en grande partie son origine dans une profonde crise d'identité. La définition de l'identité du peuple algérien est au centre du débat, et de la clarification de celle-ci naîtra certainement la solution aux maux dont souffre le pays.
Aujourd'hui, comme hier, face au drame que vit l'Algérie, les Chaouis se sentent interpellés et ne peuvent se dérober à leurs obligations ; ils se doivent d'être présents.
De Jugurtha à Dihya (La Kahina), comme Ben Boulaïd au 1er Novembre 1954, les Aurès se sont distingués dans les moments cruciaux que traversait notre histoire, toujours dans le but de renforcer l'union du peuple algérien et garantir l'indépendance du pays.
Présents hier, nous devons l'être aujourd'hui !
Dans ce combat pour l'affirmation de soi, de son identité, le Chaoui ne saurait rester à l'écart ni se laisser amputer de ce qui constitue son être et sa réalité : son amazighité.
Jusqu'à une date relativement récente la présence des Chaouis était insignifiante, pour ne pas dire inexistante, dans le mouvement associatif en général et culturel amazigh en particulier. Et lorsque celle-ci se manifestait (à titre individuelle ou collective), elle était parfois en inadéquation chronologique et donc inefficace, mais surtout nullement médiatisée.
Ce black out sur les Aurès et l'ostracisme qui frappe notre région, notre élite intellectuelle et jusqu'à l'armée algérienne (voir l'acharnement haineux dont sont victimes les officiers Chaouis), comme si celle-ci n'était composée que de Chaouis ! Cela nous fait croire parfois qu'un vaste complot est ourdi contre les Chaouis… ! Ceci aussi nous devons non seulement le méditer, le dénoncer mais surtout le combattre.
Alors que l'exclusion, la misère, le sous-développement, dans lesquels vivait l'Aurès, en faisait l'une des régions les plus déshéritées du pays. Région pourtant qui a autant donné sinon plus que d'autres et qui méritait un autre sort que la condition qui lui est faite. Cette situation ne pouvait nous laisser indifférents, nous, Chaouis en France. Nous devions manifester davantage notre soutien et notre solidarité effective aux populations qui vivent dans le dénuement total.
Cette prise de conscience, cette maturité historique, a fait que les Chaouis, se sentant menacés dans leur identité, leur dignité, ont éprouvé la nécessité de briser les carcans du passé, et rejeter cette fatalité qui pèse sur nous telle une malédiction.
Pour s'investir dans le mouvement culturel amazigh avec leur perception et sensibilité propres. Egalement pour rappeler qu'ils sont partie prenante et incontournables dans le processus de l'affirmation identitaire à l'échelle nationale.
Cet engagement n'est ni concurrent, ni en opposition aux autres parties impliquées dans le combat culturel amazigh. Au contraire, nous pensons que les Chaouis se devaient de faire entendre leur spécificité, impulser une dynamique nouvelle et enrichir le débat en cours sur la culture et l'identité nationale algérienne.
En effet, de par leur passé, leur expérience, leur spécificité, mais également par leur distanciation des courants partisans, sans idées préconçues, nous estimons que les Chaouis peuvent apporter des réponses nouvelles, impulser une nouvelle dimension et dynamique en ce domaine propre et qu'ils sont mieux à même d'apporter un enrichissement à la langue tamazight, comme de servir de ferment unificateur.
Aussi notre site se propose de :
Nous appuierons et soutiendrons toute action tendant à l'union, au renforcement, à l'intérêt et à la cohésion du mouvement amazigh. Nous nous opposerons et dénoncerons vigoureusement toute tentative de manipulation, de déviation, de division ou de récupération partisane ou étatique du combat identitaire amazigh.
nous refusons :
considérons que :
Affirmons que :
Nul n'est
dépositaire en particulier de l'identité amazigh.
Celle-ci ne saurait être l'apanage de tel ou tel mouvement ou parti, ni la "
propriété exclusive " de telle ou telle région aussi prestigieuse soit elle
!
En ce sens notre identité ne saurait être kidnappée, usurpée, manipulée, transformée
en fonds de commerce par d'habiles marchands sans scrupules.
S'agissant
de l'intitulé de notre site, il faut n'y voir aucun esprit chauvin, régionaliste
ou on ne sait quelle œuvre fractionniste. Nous étions, et nous le sommes toujours,
animés par le seul souci d'offrir un site qui soit en quelque sorte juste une
lucarne, une petite bouffée d'air, pour une population d'origine chaouie en
France et dans le monde.
Il faut l'admettre et le reconnaître, la population chaouie est dans l'ensemble
sinon exclue tout au moins absente des radios mais également des autres médias,
comme des milieux associatifs. Elle demeure marginalisée, sans structures, ni
porte-parole pour se faire entendre. Ceci pour deux raisons :
Mais nous ne sommes pas ici pour juger ni pour instruire le procès de quiconque. Ceci n'était qu'une simple constatation… Chaque chose en son temps.
En effet,
si les Chaouis en ont assez d'être marginalisés, il faut qu'ils s'assument eux-mêmes.
Ils doivent par conséquent s'impliquer, se prendre en charge, s'affirmer et
se défendre selon leurs sentiments, leurs sensibilités, leurs particularismes.
Si les Chaouis n'agissent pas par eux-mêmes et pour eux-mêmes, nul autre ne
le fera à leur place.
Ainsi, quand les autres se rejoignent, se regroupent, s'associent, se fédèrent
et, ensemble, ils s'engagent dans tous les domaines pour se défendre, s'affirmer,
se protéger, promouvoir leur culture, leur savoir, leurs idées. Les Chaouis,
eux, restent isolés, se réfugiant dans leur fierté rocailleuse, en ronchonnant
et marmonnant chacun dans son coin.
Tandis que les autres agissent dans leurs propres intérêts. Les Chaouis, se
croyant coupables -mais de quoi ?-, craignant d'être désignés du doigt -et pourquoi
?-, se montrent plus " unitaristes ", plus nationalistes et plus légitimistes
que le reste de la population. 'Mieux encore', ils se mettent au service de
ceux qui se révéleront demain être leurs pires ennemis. Faut-il être à ce point
maso !
Lutter également contre l'oubli, on entend par oubli cette amnésie, cette faculté,
que l'on a de négliger tout ce qui peut nous rattacher à une mémoire collective,
à un destin commun. Cette mauvaise tendance, presque " naturelle ", qui nous
habite et qui participe à la perte de notre culture, de notre identité, de notre
histoire y compris la plus immédiate.
Cette histoire, riche et généreuse, faite de sang et de larmes de tout un peuple,
nous n'avons ni à l'oublier ni à en rougir. Comme nous n'avons pas à permettre
que quiconque s'en accaparer et se l'approprier pour ensuite la dévoyer et la
salir.
Notre seul souci, notre seul souhait, est que les Chaouis brisent également
cet isolement, ce silence qui, telle une malédiction fatale, pèse sur eux. Nous
voudrions qu'ils se débarrassent de leurs complexes de Médine comme cela fut
dit dans les années soixante-dix, de leurs craintes injustifiées, afin de s'unir
et de s'affirmer : en un mot d'exister en tant que tels tout simplement.
Bref, pour nous, parler de notre région, de sa beauté, de son art, de son peuple,
de son passé mais également de ses problèmes, de ses difficultés ou de son sous-développement
ne peut, à notre avis, que contribuer à faire connaître l'ensemble du pays dans
sa richesse et sa diversité. Cela ne peut en aucun cas porter atteinte à l'unité
nationale. Bien au contraire.
De même que, s'agissant de notre langue et de notre identité, en quoi l'affirmation de l'identité amazigh, identité commune et originelle à tous les Algériens ne l'oublions pas, puisse constituer une menace pour l'unité nationale ou l'intégrité territoriale ? Est-ce diviser le pays que de parler de sa culture millénaire, de son passé ? Est-ce diviser le pays en affirmant qu'un Etat s'enrichit en favorisant l'éclosion de la richesse et de la diversité qui le compose ? Que serait un pays, ou un Etat, où l'on étouffe ? Où chaque région serait brimée, où chaque région serait encore plus pauvre que les autres ? Que serait une nation ou un peuple, qui nierait ses origines ? Pis encore, qui en aurait honte et les combattrait ?
A notre avis,
il serait temps que les Algériens se réveillent ; qu'ils agissent, pensent et
voient les choses en face. Ils doivent redevenir des être adultes et responsables.
Les Algériens doivent cesser de se chercher ailleurs, en Orient ou en Occident,
au lieu de trouver en eux-mêmes la réponse à leur quête. Jusqu'à quand va-t-on
se leurrer et à se mystifier de la sorte. Nier la réalité en fuyant la vérité,
débouche fatalement sur la catastrophe. Une catastrophe pire que celle que nous
connaissons déjà.
En tout état de cause : seule la vérité est révolutionnaire, comme on dit. Et
pas plus que l'on ne cache le soleil avec un tamis, on ne saurait cacher la
vérité. Car, comme disent les Ecritures : la vérité libère.