Chanteurs
et compositeurs des Aurès
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Pour
toutes celles et tous ceux qui se battent au quotidien pour que s'épanouisse
(voire renaisse) la chanson chaouie authentique dépoussiérée
de toute singerie orientalisante :
Que l'artiste BOUZAHER ( de Khenchela) ne devienne pas ABOU ZAHER ... comme
se plait à le nommer les "on a pensé pour vous" "(cf
émission TV dédiée à Khenchela sur ENTV 12/2001
où on se croirait sur la TV Yéménite , avec tous le respect
que je dois à ce pays et à ce peuple).
Ce fut minable !!! toute une région (et pas des moindres) khenchela où
on fait représenter le pays chaoui profond par des artistes dont le comportement
rappelle une époque qu'on croyait révolue : "Aarab min el
arab" (plus royaliste que le roi"... et la culture de la trisomiesation
de l'histoire.
Non le chanteur BOUZAHER n'est pas ABOU ZAHER, ou ABOU ZAHIRINE!!!!! ce serait cracher sur nos origines qu'on essaye de batardiser.
Le combat ne sera que long... mais notre peuple est un habitué des combats pour la restauration de la vérité surtout quand celle-ci vise son histoire et sa dignité culturelle.
Malgrè les embuches et les tentatives d'exclusion et de clochardisation de la chanson chaouie par ceux-là meme dont le role premier est (était) sa promotion ... Un rendez-vous est pris : le festival de Timgad ( juillet 2002)nous donnera matière à juger...
Le défi sera relevé !!!!
Photos
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Amirouche |
Massinissaa |
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Nouari NEZZAR |
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Groupe THIGUYERES | Hamid BELBECH | YOUR | Smail FERRAH | Ali CHILANI | Katchou |
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Djamel SABRI
Né
en 1958, dit « Djo », chanteur, marié, père de deux
enfants : Koceila et Roba. Incontestablement Djamel Sabri, Djo pour les intimes,
est le chanteur chaoui qui fait le plus parler de lui. Il est vrai que par la
parole mais également par les gestes, cest une vraie « bête
de scène », un monstre du rock à la sauce chaouie, il
ne laisse personne indifférent.On dit que «
Djo » avait chanté chaoui, quand cétait interdit même
dy réfléchir
Le nom de son groupe «
Les Berbères » lui a valu des convocations et des gardes à
vue, on sen souvient encore à Sidi Rghiss.Mais
ni les menaces, ni le mépris, encore moins les insultes des uns et la
marginalisation dont il fut lobjet, qui lui coûta son poste de travail
en tant quenseignant, nont pu faire reculer ou dissuader un tant
soit peu labnégation, la détermination et lengagement
de Djamel.Un homme dhonneur, de parole également, comme celles
quil tisse pour faire ses chansons qui se gravent dans les mémoires
: Yemma el-Kahina, Bachtola, Hamger
Rock-blues, jazz
Cest
presque ça dit-il mais cest du chaoui.Un héros sans lêtre
ni le vouloir, ou plutôt un anti-héros, mais brave mec, comme il
le dit lui-même.
Markunda Aurès
auteur-compositeur-interprête.
Elle à choisi son lieu de naissance comme patronyme dartiste. Markunda
est le pays de Amor U Moussa bouthâlaouth aberkane (lhomme au burnous
noir). Le fameux canon en bois de chêne a vu le jour dans cette région,
la même qui sera un haut lizeu de la guerre de libération.La première
cassette de Markunda est diffusée en 1987, ses chansons qui parlent de
la vie quotidienne, de lamour nostalgie- du pays (Thamurth) et de
lhistoire, ont connu un grand succès avec des titres tels que :
Si Melmi NTough.Markunda souffrira du même handicap que les chanteurs
demeurés au pays, sa deuxième cassette subira le piratage (maladie
endémique en Algérie) ainsi quune distribution très
mal ciblée. Vivant à létranger, en France, et se
produisant très peu, ses rares apparitions laissent souvent un public
sur sa soif.
Mihoub
MIHOUB,
né le 19 octobre 1960 à Imsounine.Mihoub est à la chanson
chaouie, ce que sont Matoub et Ferhat à la chanson kabyle.A ses débuts,
la chanson pour Mihoub était un moyen de combat pour clamer haut et fort
le patrimoine chaoui où lidentité, lhistoire, la culture
amazighe sont mises à lhonneur et avec vigueur.Mais de nature quelque
peu timide et réservée, il se tient à lécart
des projecteurs et des lumières des caméras de lENTV qui
le lui rend bien, puisquelle lui préfère les chansons légère
de de consommation ou cocotte-minute
Mihoub est lexemple type des
pionniers de la chanson cghaouie dexpression amazighophone tel que : Djamel
Sabri, Salah U Boumaaraf, Nouari Nezzar
Mihoub considère la chanson
chaoui insécable, inséparable de son rythme et de sa langue, il
nest donc pas question de « voler » la musique chaouie pour
lui coller des paroles intruses à sa culture, la culture amazighe.Il
reste une force tranquille, mais combien percutante.
Salah BOUMAARAF
de
son vrai nom OUBIDALLAH, chanteur-interprète, originaire de -Tader nTaslith-,
maladroitement arabisé en "Kef Lârous".Chanteur de texte,
à linstar de Mihoub et Aïssa Brahimi, Salah est incontestablement
lanti show-biz. Sa première casset était disponible en 1986
et rencontra un accueil très favorable dans le milieu amazighophone des
Aurès.Il est linventeur du concept « Sten », Batnasten
en référence à « Afghanisten », pour mettre
à nu lacculturation et lautoaliénation de toute une
population. Comme il nest point ami avec ceux qui se disent « éditeurs
», plus enclins à la danse du ventre quà promouvoir
la culture.Salah jouit dune grande popuilarité dans les Aurès
et inscrit son trvail dans le long terme et la durée, il sait ce quil
fait.